Sportif, bobo ou ramollo … Les fous du vélo.

Un bel article de Olivier Razemon repris du site internet du Monde http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2016/06/24/les-fous-du-velo_4957577_4497916.html

Par Olivier Razemon

Aller travailler, prendre l’air, faire ses courses : la bicyclette est devenue le mode de transport préféré des Français. Tour d’horizon des fanas du guidon, à une semaine du départ du Tour de France.

Photos extraites du projet « Type-cycle ».

Quel est cet objet si moderne qui permet de conduire des enfants, faire des achats et les transporter, livrer des repas ou des livres, brûler des calories, économiser du carburant, respirer à plein poumons ? La bicyclette. Le vélo, qui séduit de plus en plus de Français, jeunes et moins jeunes, bobos des villes et forçats des campagnes. La vieille bécane, qui n’avait pas connu un tel engouement depuis le tandem du Front populaire.

La France compte aujourd’hui vingt-trois millions de bicyclettes et il s’en vend trois millions chaque année, bien davantage que de voitures (1,9 million). Le chiffre d’affaires de l’industrie du cycle a atteint 1,7 milliard d’euros en 2015, un record.

Le vélo à assistance électrique (VAE), avec 100 000 ventes en 2015, dope les revenus des marchands de cycle. « Il se vend plus de VAE en France aujourd’hui que dans toute l’Europe il y a dix ans », constate Olivier Schneider, président de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), qui rassemble 230 associations locales et s’érige en représentante des trois millions de cyclistes du quotidien.

Le retour de la selle en ville…

Des villes comme Lyon, Nantes ou Paris, annoncent des « plans vélo » de plusieurs dizaines de millions d’euros. Certes, les pistes ne sont pas toujours belles, les arceaux de stationnement jamais assez nombreux. Mais cela ne décourage pas les amateurs.

Ainsi, à Strasbourg, plus de 10 % des trajets s’effectuent déjà sur une selle, selon les chiffres de la municipalité. Ils seraient 8 % à Bordeaux, frôleraient les 5 % à Grenoble, Toulouse, Lyon ou Paris. La bicyclette conquiert aussi des villes plus modestes, comme Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) , La Rochelle ou Caen. Partout, les systèmes de vélo partagé constituent une alternative commode et plaisante aux transports en commun.

Photo extraite du projet « Type-cycle ».

Dans la première partie du XXsiècle, la pratique de la bicyclette était bien plus répandue qu’elle ne l’est aujourd’hui, aussi bien pour les loisirs que pour les déplacements ou la compétition. Happé par l’hyper-motorisation, le vélo utilitaire est tombé en désuétude dans les années 1950.

Depuis, seul le Tour de France continuait, malgré des effluves récurrents de pharmacopée, à enthousiasmer les foules chaque mois de juillet. Mais, depuis vingt ans, le vélo du quotidien a amorcé une timide remontée. Notamment en ville où, confrontés à la congestion et au manque d’exercice, nombre de citadins ont opté pour le choix le plus simple, le moins encombrant, le plus sain et souvent le plus rapide.

… et à la campagne

La tendance se poursuit pendant les vacances. Le succès du cyclotourisme conduit des élus locaux à se passionner pour les voies vertes, espérant que ces touristes de passage contribueront à ranimer les villages touchés par la désertification.

En cinq ans, les retombées économiques de l’itinéraire le plus fréquenté de France, la Loire à vélo, ont triplé, passant à 30 millions d’euros en 2015, selon une étude commandée par les deux régions traversées (Pays de la Loire, Centre-Val de Loire). En Europe, le secteur génère un chiffre d’affaires supérieur à celui des croisières, affirme la Fédération européenne de cyclisme (ECF).

Avec ses deux roues, son guidon et ses pédales, cet objet tout simple suscite chez chacun d’entre nous des souvenirs ou des émotions. Aimable excursion, impératif quotidien, lubie d’esthète, souffrance insupportable : les images se chevauchent, se complètent, se contredisent. Et expliquent les joies, les réactions, voire les crispations que soulèvent la bicyclette et ses divers usages, qui composent au moins sept familles.

Photo extraite du projet « Type-cycle ».

  • Le vélo lycra

Sa monture lui a coûté plusieurs milliers d’euros. Elle est stockée dans le garage et transportée sur le toit de la voiture. C’est un instrument de torture et il en est fier. Pour fendre l’air, il a acquis dans une grande surface spécialisée une tenue complète de « cycliste » qui exhibe ses formes. Son maillot flashy porte les couleurs d’un grand distributeur, d’un fabricant de boissons gazeuses, voire d’une banque dont le nom est cité dans les « Panama Papers ». Il connaît toutes les courses de la région et collectionne les trophées. S’il était jeune, il s’essaierait au BMX, le motocross à vélo. Car, contre vents et marées, le cyclisme sportif conserve son public.

La Fédération française de cyclisme (FFC) compte 120 000 licenciés, une progression de 20 % depuis 2001. Parmi eux, on compte seulement 10 % de femmes. Lorsqu’il ne participe pas à l’une des 10 000 compétitions sportives labellisées par la FFC chaque année, le vélo lycra scrute ses performances sur l’application Strava, qui permet de mesurer temps, distance et calories. Et de se comparer aux meilleurs.

Son rêve est de devenir, au moins une fois, le KOM de Strava, « King of the Mountain », en d’autres termes celui qui accomplit le meilleur temps pour un segment donné. Sa passion dominicale évoque les seringues, les pilules et la triche ? Il n’en a cure. Quand, par inadvertance, il traverse la ville, le voilà qui pédale comme s’il y avait une coupe à gagner. Et une fois rentré à la maison, il s’entraîne dans le salon, sur son vélo d’appartement, en regardant une étape de montagne à la télévision.

Photo extraite du projet « Type-cycle ».

  • Le vélo taf

Il a gardé sur le nez les lunettes qu’il porte devant l’ordinateur sept heures par jour. Il a aussi conservé le costume qui cache son embonpoint, mais a enlevé la cravate. Il porte un sac en cuir en bandoulière et on aperçoit parfois sur son porte-bagages un siège bébé vide. Pour les jours de pluie, il conserve précieusement dans sa poche un sac en plastique qui lui servira à couvrir la selle.

Au bureau, la DRH a certes fait installer des arceaux à vélo, mais aucun auvent ne les protège de la pluie. Sa collègue, une working girl assumée, pédale parfois en jupe, qu’elle attache alors avec une Jar’telle ou un Poupoupidou (une pince à jupe spécial vélo) des gadgets censés éviter « l’effet Marylin » du vêtement qui s’envole. « On en a vendu 10 000 en deux ans, sur Internet et dans des boutiques. Il séduit l’urbaine, la Parisienne qui va au travail », s’enthousiasme Céline Demonfaucon, créatrice du Poupoupidou, à Nantes.

Plusieurs employeurs se décident à faire pédaler leurs salariés. A Strasbourg, le challenge « Au boulot à vélo », organisé depuis 2009 par l’Eurométropole, a réuni en ce mois de juin 157 employeurs, contre 107 en 2015 et 75 en 2014.

Le vélo taf est enthousiaste, mais il demeure prudent. Il attache son casque et enfile le gilet jaune « qui ne va avec rien », selon Karl Lagerfeld. S’il a un peu le sens du paraître, il se fournit chez Vasimimile ou Mova, des jeunes créateurs qui ont fait le pari de rendre les chasubles fluo « confortables », « rigolotes », ou « sexy ». Adepte du Vélib’, du Bicloo (Nantes) ou du Vélo’v (Lyon) quand il pédale occasionnellement, le vélo taf s’enhardit mois après mois. Bientôt, il s’achète un vélo d’occasion. Il optera pour l’électrique après la naissance du deuxième enfant.

Photo extraite du projet « Type-cycle ».

  • Le vélo bobo

Elle est une caricature à elle toute seule et l’assume parfaitement. Elle a placé ses légumes bio dans un solide panier, voire dans un « cargo », ce triporteur muni d’une caisse dans laquelle elle transporte aussi ses enfants. Elle utilise son talon pour bien caler la pédale.

La vélo bobo vit dans l’est parisien, ou dans l’un de ces quartiers autrefois populaires des métropoles, la Krutenau à Strasbourg, cours Julien à Marseille, ou encore Wazemmes à Lille.

Nantaise, elle fait réparer sa bicyclette au cyclo café La Musette, le temps de boire une limonade maison. Parisienne, elle passe chez Steel, dans le 11e arrondissement, pour y trouver les derniers accessoires à la mode.

Son dimanche est toujours très organisé : un brunch dans le quartier, avant d’aller écouter un groupe irlandais. Elle ne goûte jamais au raisin en mars, encore moins aux fraises en hiver ; elle vote encore écolo de temps à autre. Elle est persuadée que son moyen de transport est un outil du vivre-ensemble.

« Les gens aiment customiser. Ils achètent des poignées, des selles en cuir, et ces sacoches qui se clipsent sur le porte-bagages et se transforment en sac de ville. » Frédéric Naudin, de la boutique Popins, à Bordeaux

Son compagnon, jean ajusté et veste en cuir, aimerait qu’on le prenne pour un étudiant. Les plus jeunes préfèrent la tenue de hipster, « chemise cintrée, petites chaussures de skater et ce pantalon près du corps qui évite d’avoir à porter des pinces à vélo », décrypte le designer Johann Paquelier, auteur du blog Velo-design.com.

Ces jeunes gens dynamiques qui aiment refaire le monde à une terrasse de café possèdent tous un vélo différent, par exemple ce modèle bleu ciel doté de jantes profilées bien visibles et peintes en orange. « Les gens aiment customiser, confirme Frédéric Naudin, fondateur de la boutique Popins, à Bordeaux. Ils achètent des poignées, des selles en cuir, et puis ces sacoches qui se clipsent sur le porte-bagages et se transforment en sac de ville une fois arrivé à destination. » Un peu comme le casque couleur taupe en forme de bol, tout lisse, qui ringardise le sempiternel couvre-chef de sportif.

  • Le vélo catho

Elle a fait vœu de sobriété, à défaut de pauvreté. Elle enseigne à ses enfants le goût de l’effort et de l’autonomie, les incite à ne pas trop dépenser. Les vêtements amples, le maintien droit, elle ne dédaigne pas souffrir sous la pluie de novembre et répare elle-même sa chambre à air après une crevaison. Elle aime rire aux éclats sur sa monture, quand la famille rentre de la messe, le dimanche midi.

« Dans notre paroisse, le prêtre et un diacre se déplacent en vélo vintage. Les scouts, eux aussi, sont souvent à vélo. » Samy Guyet, de l’association Place au vélo, à Nantes

Le vélo est un moyen de déplacement « en phase avec l’encyclique du pape François, Laudato si, qui mentionne le partage et la protection de l’environnement », relève Samy Guyet, catholique pratiquant et membre actif de l’association Place au vélo, à Nantes. « Dans notre paroisse, le prêtre et un diacre se déplacent en vélo vintage. Les scouts, eux aussi, sont souvent à vélo », poursuit-il, en rappelant les relations anciennes entre la bicyclette et le christianisme. La Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) fut fondée en 1980 par un pasteur strasbourgeois, Jean Chaumien.

Il existe même, dans le département des Landes, une chapelle consacrée par l’Eglise et appelée Notre-Dame-des-Cyclistes, devant laquelle les coureurs du Tour de France se sont déjà inclinés à quatre reprises. « La messe du lundi de Pentecôte est un rendez-vous annuel. On y croise d’anciennes gloires du cyclisme sportif. Il ne faut surtout pas manquer le repas gascon qui suit, un véritable banquet », signale la blogueuse Isabelle Lesens (Isabelleetlevelo.fr), qui suit de près l’actualité du cycle.

Ainsi progresse la vélo catho, remplie de son austérité joyeuse. Pédaler est l’essence même de sa vie. Pour elle, Dieu soit loué, le vélo est un objet rédempteur.

Photo extraite du projet « Type-cycle ».

  • Le vélo bricolo

On le trouve au pied de sa cité, ou au fond de son garage où s’accumulent des vieux moteurs et des tonneaux vides, manches retroussées, cambouis jusqu’aux oreilles. Son vélo, c’est son moyen de transport, pas toujours fringant, un peu rouillé aux soudures. On l’aperçoit parfois avant l’aube, à l’heure où le RER ne roule pas encore, dans les rues de Nanterre ou de Bobigny. Il fait des économies sur les frais de transport en pédalant.

Le tonton bricolo ne l’était pas du tout, à l’origine. Il a ­appris à remettre sa monture à neuf, quand le câble de frein s’est rompu ou quand la chambre à air a crevé, avec l’aide de bénévoles, dans un atelier de réparation pour 5 à 10  euros. Celui du quartier populaire de Noailles, à Marseille, par exemple, ne désemplit pas. « Nous avions 300 adhérents il y a cinq ans et nous sommes 1  500 aujourd’hui. Les locaux ne suffisent plus. Il faudrait en ouvrir d’autres », ­raconte ­Cyril Pimentel, directeur du collectif Vélos en ville, qui anime l’atelier. Le réseau L’Heureux ­Cyclage, qui regroupe 120 ateliers et 50 000 adhérents, annonce « une croissance annuelle de 20 % ­depuis 2009  ».

«  85 % de nos stagiaires sont des femmes, pour la plupart immigrées. En montant en selle, elles acquièrent une autonomie qu’elles n’avaient pas. » Catherine Joanlanne, association Vélo-Cité, à Bordeaux

La femme du vélo bricolo s’y est mise aussi, à la bicyclette, dans une de ces vélo-écoles qui rencontrent un franc succès dans les quartiers populaires. On y enseigne l’équilibre, l’assurance, la maîtrise de l’objet et même la capacité à s’orienter. «   Aujourd’hui, 85 % de nos 55 stagiaires sont des femmes, pour la plupart immigrées, maghrébines ou africaines. En montant en selle, elles acquièrent une autonomie qu’elles n’avaient pas. Le vélo facilite la vie de celles qui doivent enchaîner les petits boulots dans ­différents quartiers  », explique ­Catherine Joanlanne, membre du bureau de l’association Vélo-Cité, à Bordeaux.

Alors, c’est vrai, on le moque parfois, le travailleur sur son biclou, car dans la cité, le vélo, « c’est pour les petits ». Les hommes, les vrais, lui préfèrent une Mobylette, voire un modèle automobile ­puissant aux vitres fumées. Il est pourtant bien utile.

  • Le vélo touriste

Il a les cheveux blancs, roule en scrutant l’horizon et sait optimiser, au centimètre cube près, l’espace dans ses sacoches. Il aime photographier les arbres, consulter les cartes en papier et visiter les églises fortifiées. Dans son bidon, il a versé de l’eau ou du jus de fruit sans colorant.
Grâce à ses multiples voyages, il est resté svelte, mais apprécie l’assistance électrique pour monter les cols.

Il enchaîne les étapes, un mot qu’il partage avec ses frères ennemis sportifs, même si la notion de compétition lui est étrangère. Après un roboratif pique-nique, le voilà qui s’abandonne à la sieste au bord du canal. Et s’il se met à pleuvoir, il lâche des blagues salaces pour soutenir ses compagnons de route. Le soir, alors qu’il se délasse en buvant une bière, il lui faut un siège confortable pour reposer son séant. Il connaît les modèles des tentes les plus légères et ne se sépare jamais de son matelas gonflable.

Le succès du cyclotourisme suscite des convoitises. Le tour-opérateur Terres d’Aventure s’y est essayé timidement en 2014, avec vingt-cinq circuits proposés à ses clients, jusque-là plutôt adeptes de la randonnée pédestre. Le nombre de destinations est passé à 75 en 2015 puis à 115 en 2016 ! Parmi les circuits les plus vendus, « les bords de la Loire, le canal du Midi ou le lac de Constance », commente Adrien Cottereau, chef de produit voyages à vélo.

Photo extraite du projet « Type-cycle ».

Une manne à ne pas négliger. Car, de temps en temps, douce folie, le vélo touriste craque pour un hôtel de charme ou une table étoilée dans une maison éclusière. Exigeant, il privilégie les adresses sûres qu’il échange avec d’autres cyclotouristes.

Les hôteliers voient arriver avec méfiance ce client crotté, transpirant et réputé radin. Mais ils comprennent vite que le cyclotouriste est prisonnier de son moyen de transport. Il prendra nécessairement la demi-pension, commandera deux desserts et finira sa bouteille de vin. Les calories seront éliminées le lendemain !

  • Le vélo coursier

Le dernier né de la famille, rapide et furtif, « roule comme un porc », c’est lui qui le dit, pour se faire de l’argent en livrant des créations culinaires improbables à des citadins overbookés ou à des footeux qui veulent regarder le match en dînant d’autre chose que de pizzas. Auto-entrepreneur par statut, il ignore ce qu’est un CDI, tout autant qu’un CDD, d’ailleurs. Stressé au téléphone par son dispatcher qui lui affecte une nouvelle course, il ubérise le code du travail sans même s’en rendre compte.

Il prospère dans les grandes villes desservies par le TGV où l’immobilier demeure un placement sûr : Paris, Lyon, Strasbourg ou Bordeaux. Au moment où UberEats s’installe à Paris, les trois majors du secteur, Deliveroo, Foodora et Take Eat Easy, connaissent des croissances à deux, voire trois chiffres. Vans aux pieds, ces chaussures qui agrippent facilement les pédales, le coursier a relevé son pantalon sur le mollet droit.

« Le brassard pour les clefs, une pochette sur la bretelle du sac pour le portable, la banane portée sur le côté pour cigarettes et la carte d’identité parfois exigée par les clients » Simon, ex-coursier

L’antivol carré dans la ceinture, un sac monstrueux sur le dos, un bout de plastique en guise de garde-boue, le voici qui glisse dans la ville comme un skieur dans la poudreuse. A 30 km/h, y compris sur les trottoirs, il assume son statut de prédateur. Il néglige les pistes cyclables pour rouler à la vitesse de la circulation, quitte à arracher le rétroviseur d’une voiture mal stationnée. Pour lui, on est vieux à 30 ans.

A ses précurseurs new-yorkais, on doit le fixie, ce modèle sans dérailleur ni vitesses ni freins, et dont le guidon étroit permet de se faufiler entre les voitures. Mais les coursiers d’aujourd’hui lui préfèrent « un vélo de course épuré, branché, nerveux », raconte Simon Fessard, urbaniste de profession, qui fut livreur quelques mois.

Les coursiers ont leurs gadgets préférés, « le brassard pour les clefs, une pochette sur la bretelle du sac pour le portable, la banane portée sur le côté et dans laquelle on glisse ses cigarettes et la carte d’identité parfois exigée par les clients », énumère le jeune urbaniste.

Dans les lofts les plus luxueux comme dans les studios sans charme, le livreur est attendu comme un messie malgré son tee-shirt trempé. Il adore qu’on le compare au héros du film Premium Rush, ce coursier pris en chasse par un méchant dans les rues de Manhattan. Mais la plupart du temps, il traîne simplement avec ses potes devant un restaurant de burgers à la mode.

Olivier Razemon

CARTON ROUGE : On remarquera que par ces temps de Tour de France cycliste dont le départ est donné au Mont-Saint-Michel que celui-ci est interdit d’accès aux cyclistes !!!

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