Ce dimanche matin, le 29 septembre 2019, lors d’une sortie à bicyclette dans « mon » Val de Loire préféré, j’ai croisé des cyclistes de connaissance que j’avais côtoyés lorsque j’étais adhérent du club cyclo local… A la vue de leurs montures j’ai, je le reconnais bien volontiers, été choqué. Ils chevauchaient deux vélos légers de course quasiment neufs, même si, celui de l’homme, présentait deux garde-boue très étroits, celui de l’épouse était un vélo de course que n’aurait pas renié la lanterne rouge du Tour de France. Auparavant, pendant plus de quarante années, ils avaient été des touristes à bicyclette exemplaires avec l’utilisation d’un matériel adapté d’où mon étonnement.
J’avoue avoir exprimé mon désaccord avec l’utilisation d’un tel engin pour pratiquer le tourisme à bicyclette ! Certes, c’est « leur » droit et je reconnais bien volontiers « leur » liberté. Mais, force est de constater qu’il s’agit là d’une erreur stratégique d’importance.
Le cyclo-tourisme est avant tout « L’IMAGE » d’une femme, d’un homme, utilisant une randonneuse de qualité et certainement pas un vulgaire vélo de course qui n’a rien à faire en pareille circonstance. C’est dire si L’IMAGE a son importance !
Et, c’est là que le bas blesse. La mode d’aujourd’hui est au vélo léger, voire très léger, appelons le « de course » pour être en rapport avec l’image présentée. L’avancement en âge et les forces déclinantes développent le recours au vélo de course. Par ailleurs, l’appareil photo en poche ne justifie en rien son appartenance aux randonneurs à bicyclettes ! Il en faut un peu plus … l’éthique en particulier.
Force est de constater que l’évolution ces dernières années de l’esprit des associations affiliées à la Fédération Française de Cyclotourisme et de la plupart de leurs adhérents ressemble à une fuite en avant. Ces derniers mois, des élus, mais aussi le Ministère des Sports, se sont émus de la présence de deux fédérations pour gérer le sport cycliste en France… des pourparlers de réunification sont en cours …
Une seule fédération suffit au vu de la nouvelle image donnée par les pratiquants cyclotouristes d’aujourd’hui qui ne se différencient en rien d’avec les coursiers !
S’il y avait une chose à préserver à tout prix afin d’être reconnu, c’est bien celle de L’IMAGE, certes « vintage » (et alors !), du cyclo-tourisme historique. Elle faisait l’originalité du mouvement, sa grandeur et son indépendance.
Perdre son image, c’est perdre sa raison d’être !