Repris du site internet carfree.fr
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Petit déjeuner avalé, c’est plus fort que moi. Il faut que je décarre. J’enfourche mon vélo et file vers le chemin de halage qui borde la Vilaine de Rennes à Redon. Je ne sais pas encore jusqu’où je vais aller. Deux ou trois heures à rouler minimum.
On quitte l’urbain quand les personnes croisées vous disent bonjour. En ville, l’anonymat est l’habituel. On se croise sans croiser le regard, la tête souvent vissée dans des écouteurs. Trop de monde lasse, la rareté aiguillonne le sens social. Le mouvement de la ville absorbe le passant, le dénuement de la campagne fait d’une rencontre un moment rare.