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Publié le 19 juin 2019 par Vélove
Le Programme des Nations unies (ONU) pour l’environnement a un message simple à faire passer : le vélo est le meilleur mode de déplacement.
La population urbaine des pays en développement devrait continuer d’augmenter, ajoutant 2,5 milliards de personnes aux villes du monde d’ici 2050, dont près de 90 % en Asie et en Afrique. D’ici là, plus de la moitié de la population mondiale vivra dans les villes.
Une étape clé pour gérer l’urbanisation rapide, réduire la pauvreté et s’attaquer aux problèmes d’équité et d’environnement parmi les citadins est de répondre à leurs besoins d’accès aux services et aux opportunités. La marche à pied et le vélo sont plus que des modes de transport à faible émission de carbone qui améliorent la qualité urbaine et facilitent la cohésion sociale. Il s’agit de modes de transport bon marché, flexibles et personnels sans lesquels la plupart des habitants des pays à revenu faible ou intermédiaire ne pourraient participer à l’économie et à la vie de la communauté, ni accéder à l’éducation, aux soins de santé et autres services urbains.
Selon le Rapport mondial sur la marche à pied et le cyclisme publié en 2016 par l’ONU-Environnement, jusqu’à 60 % des déplacements urbains se font à vélo dans les villes chinoises, tandis que dans les villes africaines, cette proportion est plus proche de 5 %. En outre, au Malawi, un pays en développement d’Afrique de l’Est, 80 à 90 % des personnes qui empruntent les routes rurales sont des cyclistes. Selon une enquête néerlandaise sur les déplacements, 4,5 milliards de déplacements à vélo ont eu lieu en 2016, sur une distance de 15,5 milliards de kilomètres.
Le guide de planification du vélo en libre-service de l’Institute for Transportation and Development Policy indique qu’aujourd’hui, plus de 600 villes dans le monde ont leur propre système de vélo en libre-service et que de plus en plus de programmes sont lancés chaque année. Les plus grands systèmes se trouvent en Chine, dans des villes comme Hangzhou et Shanghai. Paris, Londres et Washington, D.C., des systèmes très performants ont contribué à promouvoir le vélo comme un moyen de transport viable et apprécié.
Le vélo mène à une vie plus longue et plus saine
Le cyclisme est devenu populaire pour diverses raisons. Il aide à réduire le risque de diabète, de certaines formes de cancer, de maladies cardiovasculaires et de dépression. Des recherches menées au Royaume-Uni ont montré que le fait de se rendre au travail à bicyclette permet de diminuer de 45 % le risque de développer un cancer et de 46 % le risque de maladies cardiovasculaires par rapport à l’utilisation de la voiture ou des transports publics pour se rendre au travail.
Les avantages pour la santé de faire du vélo tous les jours plutôt que de faire de courts trajets en voiture l’emportent sur les risques liés à l’inhalation des polluants atmosphériques. L’exercice quotidien prolonge l’espérance de vie d’environ 3,4 ans, tandis que l’inhalation d’air pollué réduit l’espérance de vie de 1 à 40 jours. Le fait de faire du vélo régulièrement améliore la condition physique et constitue un moyen efficace de prévenir l’obésité.
Le vélo évoque des sentiments positifs tout en étant un exercice facile
À Washington, D.C., la 92e réunion annuelle du Transport Research Board a rapporté que les personnes qui se rendent au travail à pied ou à bicyclette ont tendance à être plus satisfaites, moins stressées, plus détendues et plus libres que les personnes qui conduisent leur voiture pour aller travailler.
L’utilisation de la bicyclette améliore donc non seulement la santé physique, mais a également un impact positif sur la santé mentale et le bien-être subjectif. Les universitaires ont calculé que le vélo permet d’éviter environ 6 500 décès chaque année et d’augmenter de six mois l’espérance de vie aux Pays-Bas. Ces avantages pour la santé représentent plus de 3 % du produit intérieur brut néerlandais.
L’utilisation accrue de la bicyclette se traduit par une réduction des émissions de gaz à effet de serre
Le passage de la voiture à la bicyclette permet d’économiser 150 g de CO2 par kilomètre. Chaque 7 km parcourus à vélo permet d’économiser 1 kilogramme de CO2 par rapport à la même distance parcourue en voiture. Sur une période de cinq ans, les Néerlandais ont évité 1,41 million de tonnes de CO2 chaque année grâce au vélo. Cette économie équivaut à 54,4 millions d’arbres plantés chaque année. La valeur climatique du vélo dans les quartiers de Stone Town, à Zanzibar, a été estimée à 1 062,4 tonnes de CO2 par an, ce qui correspond à 18.756 euros, si on l’échangeait sur les marchés du carbone. Un montant à peu près équivalent à 10 fois le revenu moyen du pays.
Le vélo permet d’économiser de l’argent
En 2010, 7,4 % des citoyens européens ont utilisé la bicyclette comme mode de transport préféré, ce qui représente 94 milliards de kilomètres. Les avantages économiques cumulatifs associés au vélo dans l’Union européenne ont été estimés à au moins 232 milliards de dollars américains.
Le vélo est un mode de transport bon marché. Les coûts annuels du vélo varient de 178 à 303 euros. Par comparaison, les coûts de conduite d’une voiture varient de 2 500 à 8 600 euros par an, sur la base d’un kilométrage annuel moyen.
L’impact social d’un kilomètre de déplacement urbain à bicyclette est également bien évalué par rapport à celui d’un kilomètre de déplacement en voiture ou en autobus: chaque kilomètre parcouru à bicyclette procure un avantage social de 0,69 euro, tandis que les voitures et les autobus coûtent respectivement 0,38 et 0,29 euro le kilomètre à la société.
Le rapport 2018 du ministère néerlandais de l’infrastructure et de la gestion de l’eau indique que les coûts annuels d’infrastructure par voyageur, par kilomètre, sont de 0,03 euro pour les bicyclettes, 0,10 euro pour les voitures, 0,14 euro pour les autobus et 0,18 euro pour les trains.
Source: https://www.unenvironment.org/news-and-stories/story/cycling-better-mode-transport