L’étude qui achève le casque à vélo !
Une nouvelle étude universitaire réalisée au Canada démolit la croyance selon laquelle il faut rendre obligatoire le port du casque pour protéger les cyclistes.
Cette étude est la plus importante jamais menée sur ce sujet au Canada. Elle a comparé les taux d’hospitalisation de cyclistes dans les dix provinces et les trois territoires canadiens. Les taux de blessures (y compris à la tête) sont les mêmes dans les provinces qui obligent les cyclistes à porter un casque et celles, comme le Québec, où le port du casque est facultatif.
« Nous avons été surpris par les résultats, » dit la professeure Kay Teschke, de l’Université de Colombie-Britannique, qui a dirigé l’étude. Le port du casque est presque deux fois plus répandu dans les provinces qui l’ont rendu obligatoire, mais le taux d’hospitalisation des cyclistes reste le même.
Les chercheurs de l’Université de Colombie-Britannique ont analysé tous les rapports d’hospitalisation de cyclistes âgés de 12 ans et plus au Canada sur une période de cinq ans, entre 2006 et 2011. En moyenne, 3690 cyclistes sont hospitalisés à la suite d’un accident chaque année au pays.
Ils ont découvert que la vaste majorité (87%) des blessures à vélo survient sur des parties du corps autres que la tête. Mais plus surprenant encore: le port du casque obligatoire a peu d’effet sur les blessures à la tête, au cuir chevelu, au cerveau, au crâne, au visage ou au cou.
L’étude montre que le comportement des cyclistes est plus important que le casque.
Les trois quarts des cyclistes hospitalisés au pays sont des hommes ou des garçons, indique l’étude. « Les femmes sont plus prudentes, dit la professeure Teschke. Qu’elles portent ou non un casque, elles roulent moins vite que les hommes et empruntent des pistes cyclables ou des rues plus tranquilles. »
« L’autre facteur déterminant pour la sécurité des cyclistes est la qualité des infrastructures. Il faut aménager des pistes cyclables séparées de la chaussée ou des voies partagées dans des rues tranquilles, » explique Kay Teschke.
Ce contenu a été publié dans
La mobilité durable. Vous pouvez le mettre en favoris avec
ce permalien.